Le Club des Acheteurs de Prestations Intellectuelles désormais rattaché au Conseil National des Achats, comme membre du Réseau CNA, vous conviait à son webinar le 19 octobre 2022.

Au programme de ce webinar :

Retour d’expérience de :

  • Michel Augé, Directeur des achats de CREDIT AGRICOLE
  • Sabine Jean-Dubourg, Déléguée au Conseil National des Achats et experte et consultante sur les questions de développement durable
  • Laurent Denoux, chargé de mission en charge du parcours achats responsables à la Médiation des entreprises et au Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance.

Autour des débats suivant :

  1. Digitalisation des modes de travail : quels sont les impacts pour la Prestation Intellectuelle ?
  2. Confidentialité, sécurité, gestion de projetsquels sont les risques à anticiper pour maintenir un bon niveau d’engagement des externes ?
  3. Flexibilité, gain de temps, réduction des coûts associés … : quels avantages tirer de l’hybridation ?

…Les 5 idées clés à retenir de ce webinar

 

#1 Une prise de conscience globale vis-à-vis des enjeux de RSE

Les entreprises sont désormais conscientes que leurs activités contribuent au dérèglement climatique par les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les efforts de réduction de l’empreinte carbone doivent toutefois prendre en compte l’ensemble de la chaîne, y compris les fournisseurs et sous-traitants. Même si les prestations intellectuelles ne sont pas les plus énergivores, elles peuvent avoir un impact au travers de leur dimension numérique. Par ailleurs, la RSE ne se limite pas à la protection de l’environnement, elle englobe le respect des droits humains, de la diversité, de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, etc. Ces aspects sont également devenus de plus en plus sensibles, avec des conséquences potentiellement très négatives en cas de manquement.

 

#2 S’y retrouver dans une multitude de labels

Pour s’assurer que les engagements pris en matière de RSE dépassent les déclarations d’intention, beaucoup d’initiatives ont été lancées, comme la plateforme EcoVadis. Celle-ci note la performance extra financière des entreprises mais ne s’accompagne pas d’une certification des informations par un tiers, contrairement aux labels, comme B Corp, Positive Workplace, Great Place To Work, LUCIE, PME+, Label Numérique Responsable, RFAR, etc. Internationaux ou nationaux, généralistes ou spécialisés par métier, ces derniers se sont multipliés et de nouveaux émergent en permanence. Il peut donc être difficile de s’y retrouver au milieu de ce foisonnement.

 

#3 S’assurer de la robustesse des labels

Tous les labels ne se valent pas. Un certain nombre de critères doivent être remplis pour s’assurer de leur qualité. Une gouvernance partagée, par exemple avec une ONG, est indispensable, tout comme l’intervention d’un organisme tiers certificateur. La démarche doit s’appuyer sur un référentiel clairement défini et garantir la traçabilité. Enfin, une plateforme de communication doit permettre de vérifier que les entreprises concernées ont bien suivi l’ensemble du processus. Si toutes ces conditions sont respectées, le choix dépend de ce que les prestataires souhaitent valoriser en priorité, de leur ouverture à l’international, etc. Il doit avoir du sens par rapport à la stratégie poursuivie.

 

#4 Inciter au développement de la labellisation

Les entreprises qui achètent des prestations intellectuelles peuvent difficilement exiger de leurs fournisseurs qu’ils soient labellisés. Elles peuvent, en revanche, les y encourager, en augmentant progressivement le poids des critères RSE dans l’analyse des offres. Celui-ci peut désormais atteindre 15 %, voire 20 % dans certains cas. S’engager dans une démarche d’exemplarité avec l’obtention du label RFAR (Relations Fournisseurs et Achats Responsables) constitue également un levier fort. Elle montre l’importance accordée au sujet et la volonté d’avancer de manière conjointe, en embarquant l’ensemble de l’écosystème.

 

#5 Être labellisé : un vrai atout pour les prestataires

Certains prestataires, en particulier des TPE et des PME, peuvent être réticents vis-à-vis de la labellisation, en raison de l’investissement qu’elle suppose. En réalité, la démarche demande du temps mais reste assez peu coûteuse, avec des possibilités de subventions, par exemple de la part de l’ADEME. Elle présente en outre de multiples vertus, car elle permet de structurer l’approche en matière de RSE, de bénéficier d’un accompagnement et de se placer dans une logique d’amélioration continue. Elle renforce l’attractivité, fédère les équipes et accroît la résilience.